Посольство України в Республіці Сенегал розповсюдило в політичних та медійних колах країни перебування прес-реліз, в якому засуджуються дії російської сторони щодо незаконного утримання у в’язниці громадянки України Надії Савченко.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Lieutenant Nadejda Savtchenko, 33 ans, pilote d’hélicoptère dans l’armée de l’Air ukrainienne est arrêtée à la frontière russo-ukrainienne le mercredi 2 juillet 2014 par les séparatistes pro-russes qui l’accusent d’être un sniper à la solde de Kiev. A l’issue de cette arrestation, elle est remise aux autorités frontalières russes.
Une semaine plus tard, on la retrouve dans la région russe de Voronej où elle est détenue , dépourvue de ses papiers d’identité, dans un prison locale. Le procureur russe chargé de la procédure décide, arbitrairement, de transformer le chef d’accusation de sniper en complicité d’assassinat sur la personne de deux journalistes de la télévision publique russe VGTRK, Igor Korneliouk et Anton Volochine, tués le 17 juin 2014 à Lougansk par des tirs de mortiers. Sans doute fallait-il trouver un bouc émissaire et Nadejda est tout indiquée pour le devenir puisque l’administration judiciaire russe décide de l’inculper pour complicité dans le meurtre des deux journalistes.
Elle risque la prison à vie.
Pour des raisons tout aussi inexpliquées, sa détention est prolongée jusqu'à la fin du mois d’août.
Alors qu’il aurait pu s’opposer par une vive protestation à cette détention inique, l’avocat commis d’office pour assurer la défense de sa « cliente », s’abstient de toute action. Cette attitude est sans doute à mettre en parallèle avec les propos cyniques tenus par M.Vladimir Markine, un des responsables du comité d’investigation de la Fédération de Russie, lequel déclare en substance : « Elle a autant de chances d’être libérée que le président ukrainien de devenir président des Etats-Unis ».
Aujourd’hui, l’accès à Nadejda est limité, voire interdit, c’est ce qui explique qu’on sache peu de choses sur les conditions de sa détention et sur son état physique et psychique.
Cela soulève bien des questions quant au respect des obligations internationales incombant à la Fédération de Russie. C’est du reste pourquoi nous lui demandons solennellement de se conformer à ses obligations d’Etat membre du Conseil de l’Europe et de partie prenante à la Convention Européenne des droits de l’Homme.
Cette situation nous préoccupe si vivement qu’elle nous conduit à demander à la communauté internationale de faire preuve d’autorité en exigeant du gouvernement russe de procéder sans délai au rapatriement de l’Ukrainienne Nadejda Savtchenko dans son pays, l’Ukraine.
Dans ce contexte, la Russie, a le devoir et l’obligation non seulement de nous fournir des explications concrètes mais de nous présenter des excuses officielle. Elle doit également assurer l’Ukraine que cette transgression du droit international et du non respect de la personne humaine ne se reproduira pas. De même, elle doit prendre toutes les mesures pour que toutes les personnes impliquées dans ce crime soient jugées et punies.
Si la Fédération de Russie venait à ne pas se plier à cette légitime exigence, elle démontrerait qu’elle n’est pas simplement complice du terrorisme sévissant dans l’Est de l’Ukraine, mais qu’elle est son partenaire direct.